E. du Perron
aan
F. Hellens
Bellevue, 17 november 1932
Bellevue, jeudi.
24 av. du 11 Nov.
Mon cher Hellens,
Le télégramme de Méral est venu trop tôt, c.à.d. avant ma rentrée; je n'ai donc pu vous joindre à l'hôtel, et Bep, ne sachant pas de quel hôtel il s'agissait, n'a pu vous télégraphier. J'ai écrit à Méral, je t'écris aujourd'hui. Quand viendras-tu nous voir; avec Maroussia, si elle est déjà là? Nous ne serons pas libres vendredi, et samedi avant 8 heures du soir; c'est tout.
Veux-tu dire à Paulhan que j'ai reçu l'ex. du Jordaan avec l'inscrip-tion si engageante de M. Ragcot.2419 J' écrirai les 10 lignes sur Salverda et les 15 sur Querido aujourd'hui, mais veux-tu demander à Paulhan de m'envoyer encore Les Vieux Gens de Couperus, car j'aimerais dire aussi un peu de bien de la littérature hollandaise, et Couperus mérite bien cela. Si le livre a paru et si tu le possèdes, tu pourrais peut-être me l'apporter toi-même? Veux-tu demander à Paulhan si je puis encore ajouter une quinzaine de lignes sur Couperus aux deux autres notes?2420
J'aimerais aussi lire la lettre ou l'article où André Gide expliquerait qu'il est prêt à donner sa vie pour le bolchevisme si, pour en finir, il n'était pas André Gide, où quelque chose dans ce goût-là. Paulhan doit l'avoir, c'est dans la N.R.F.2421 J'aimerais encore beaucoup rencontrer Paulhan sans le voisinage de Crémieux, si possible; ne pourrait-il pas me fixer rendez-vous ailleurs?
Au revoir; bien à toi
E.