408. Aan F. Hellens: Amsterdam, vermoedelijk 3 februari 1930
Amsterdam, lundi.
Mon cher ami,
En même temps que ceci que je te renvoie le ms. des Filles du Désir que j'ai dévoré. Je l'ai lu attentivement, mais souvent le récit m'entraînait au-delà de l'attitude critique: ce qui en somme est le meilleur signe! Je te félicite et te souhaite un succès digne de ce bouquin (qui paraît quand?)
Tu m'excuseras de ne pas t'en dire davantage pour l'instant, sinon quej'ai trouvé ma première impression confirmée, c.à.d. qu'il? a trés peu à remanier ici: ces contes étant sans longueurs et tout à fait bien composés* J'ai griffoné quelques notes, mais plutòt pour te montrer que j'y ai travaillé que par nécessité. Si j'avais lu ce livre sans savoir que tu en étais l'auteur, je l'aurais trouvé bien sans avoir voulu y changer un phrase. Maintenant, pour te servir, je me suis fait grincheux - ne me maudis pas et vois si ça et là mes annotations peuvent t'être utiles.
Je te quitte, étant pressé. Je ne me sens pas à l'aise ici; notre logeur est un individu infecte qui nous embête tout le jour et nous obligera peut-être de partir, et ma mère recommence à aller mal. A sa maladie vient de s'ajouter une bronchite, ce qui, dans sa situation, pourrait même être dangereux. Elle passe des nuits à haleter et n'arrive pas à dormir à cause de l'oppression qu'elle éprouve; elle tousse affreusement, et au fond il n'y? rien à faire qu'attendre que cela s'use de soimême. -
Voilà. Fais mes amitiés et celles de Simone à Maroussia, merci de ta confiance et de m'avoir envoyé ce manuscrit qui a su tant m'intcresser, et crois moi comme toujours
ton ami EdP.