E. du Perron
aan
Pedro Creixams

Brussel, 1 november 1925

Brux. 1 Nov. '25.

Mon cher Pedro,

J'ai envoyé à Paris deux paquets de Stupra, l'un adressé à Bonnel chez toi, l'autre à Pia (chez lui). Le premier contient les no. 3, 4 (qui t'appartiennent) et 21, 22, 23, qui sont à moi et qui, vendus, me restitueraient les frais d'impression. - Quant à l'autre paquet, contenant les no. 26 à 30, c.à.d. cinq exemplaires, il est entièrement destiné à Pia, qui en fera ce qu'il voudra.

Je n'ai pas voulu confier à la poste les ex. 1 et 2, ceux-la, je te les apporterai. (C'est probablement le 6 que j'arrive.) - Peut-être t'apporterai-je aussi les trois cuivres pour faire faire le tirage des épreuves à Paris; ceci dépend un peu de Périer qui persiste un mutisme décourageant. J'aime mieux porter les cuivres à Paris que de paraître indiscret; pour l'argent du tirage tu t'adresseras à Simonson (à qui j'en ai, du reste, parlé.)

J'ai lu ta seconde belle lettre, sans sauter le paragraphe contenu dans la robe. Qu'y répondre? mon cher, j'écris parfois hâtivement, mais pourquoi dire: ‘froid’? Tu sais bien que je te suis trop dévoué pour employer ce mot, même en blague. D'ailleurs, en très peu de jours, on se reverra; les lettres ne remplacent point les paroles - parlés. Au revoir donc, mon cher Pedro, portes-toi bien jusque là, et reçois avec Pia et Madeleine toutes les sincères amitiés de

bien ton

Eddy

Origineel: particuliere collectie

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